Pendant une vingtaine d’années d’errance de psychiatre en psychiatre, je n’avais pas entendu grand-chose d’autre que des « Ça va ? Non ?
Bon, ben on augmente un peu le traitement alors, hein ! Au revoir monsieur, à dans deux mois… ». Ça donnait une illusion de sérieux,
le cadre très protocolaire, tout ce jargon technique : « bordeline », « bipolaire », « troubles schizo-affectifs », « bouffée délirante », « dépression mélancolique », etc. À chaque fin de séance, la remise de l’ordonnance revêtait un caractère à la fois dogmatique et déresponsabilisant. Ce n’était pas de ma faute… j’étais malade, mais heureusement la « Science » allait, sinon me guérir, au moins soulager mes symptômes. D’un côté, c’était plutôt confortable… je n’avais rien à faire. Sauf que ça ne marchait pas très bien et que je n’avançais pas.
Un jour, par un concours de circonstance qui serait trop long à raconter, j’ai décidé de reprendre ma vie en main et j’ai tout envoyé balader ! Pendant un an la psychiatre m’a accompagné à arrêter progressivement le traitement, je voulais vraiment reprendre le contrôle et me prouver que j’étais capable d’aller mieux par mes propres moyens, juste parce que je l’avais décidé et que je mettais des choses en place pour y parvenir. J’ai réussi. Au bout d’un an, j’allais mieux ! Mais je me suis dit que j’aurais pu aller encore mieux… C’est à peu près à ce moment-là que j’ai rencontré Béatrice et que j’ai décidé de faire des « Explo.i.s » !
J’ai commencé cette aventure, il y a maintenant deux ans. Je fais deux séances par mois en moyenne.
Souvent, en début de séance, je commence par évoquer mes petits soucis actuels, les problèmes du quotidien, etc. et, immanquablement, grâce à certaines techniques dont elle a le secret, Béatrice réussit à faire remonter un souvenir enfoui, presque oublié ou considéré jusqu’alors comme anodin. Petit à petit, au fil des séances, les souvenirs remontent mais surtout des liens entre eux finissent par se dessiner. Personnellement, ça m’a permis de réaliser que j’étais finalement un grand traumatisé, notamment à cause de mon enfance dans une famille incestuelle * . J’étais complètement passé à côté. D’ailleurs je ne découvre ce terme que maintenant, à l’approche de la cinquantaine. La compréhension des phénomènes en jeu est importante en soi et me permet d’avoir un autre regard sur ma vie. Mais, le plus remarquable avec les techniques employées par Béatrice c’est qu’elles permettent d’« effacer » les traces que les traumatismes avaient laissées dans la mémoire de mon corps.
Béatrice ne propose pas de solutions, ne suggère rien mais m’amène à me découvrir moi-même et finalement les choses se font d’elles-mêmes, assez facilement. L’anxiété et la colère qui m’habitaient en permanence s’estompent. Peu à peu, je me libère de mes peurs, je gagne en confiance. L’autre était un danger pour moi. Je me surprends maintenant à prendre plaisir à discuter de tout et de rien, à plaisanter avec des inconnus. Quel Explo.i.s !
L’accompagnement que me propose Béatrice m’amène donc à faire la connaissance de cet inconnu que j’étais encore pour moi-même il n’y a pas si longtemps. Ça me permet de m’affirmer dans mes choix, dans ma différence, d’être enfin celui que j’ai envie d’être. J’ose aller de plus en plus loin dans ce que j’entreprends. Je me libère de mes conditionnements.
Récemment, Béatrice, m’a proposé d’essayer une nouvelle machine dont elle venait de s’équiper.
C’est un appareil pour faire du neurofeedback dynamique. Le concept est plutôt simple. On s’assied dans un fauteuil de relaxation avec quelques électrodes sur le crane, un casque pour écouter de la musique et c’est parti pour 33 minutes. Wahou ! Je ne vais pas tout vous raconter, mais ce que je peux vous dire c’est que c’est une expérience à ne pas manquer… à essayer absolument ! En ce qui me concerne, c’est lâcher-prise total, détente profonde, expériences surprenantes et inattendues mais le résultat est là… Après sept séances, je suis tout zen, je dors mieux, j’ai les idées plus claires, je suis plus efficace, plus confiant, je me libère de mes dernières peurs et de mes derniers comportements addictifs. Bref, je ne me reconnais plus.
Vraiment, je ne sais pas comment dire, je ne trouve pas les mots. Le seul qui me vient à l’esprit pour résumer tout ça c’est « Explo.i.s » ! 😉
Merci à toi Béatrice.
* L’incestuel, notion que nous devons à Racamier, est un climat psychique et interactionnel qui porte l’empreinte de l’inceste sans qu’il y ait nécessairement de passage à l’acte génital. C’est le domaine de l’inceste non fantasmé et non agi : « L’incestuel c’est l’inceste moral » (Racamier, 1995). S’il se situe entre l’inceste fantasmé, c’est-à-dire l’œdipe, et l’inceste génitalement accompli, il s’apparente malheureusement plus à ce dernier. Le fonctionnement incestuel se caractérise avant tout par la confusion. (https://www.cairn.info/revue-le-divan-familial-2006-1-page-183.htm)
NB: En aucun cas l’accompagnement en Explo.i.s ne se substitue ou ne dispense d’un suivi et/ou d’un traitement médicamenteux adapté. Toute modification ou arrêt de traitement doit se faire avec un suivi médical.
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